…..47 ans, dernier domicile connu : Une vieille voiture… Et ça caille dans la connerie humaine ! Nous sommes le 31 décembre 2016 et le « Village » est en pleine effervescence ! … Fred, Gorgueï, Pierre et Jerémy fignole notre bout de scène et aménagent les tables de la salle. Olivier et Mickael font le tour des points de chauffage des caravanes où nos invités seront reçus… Jean Pierre s’occupe des derniers transports pour le pain et les magnifiques gâteaux offerts par la boulangerie Millet de Voulx, puis il enchaîne en allant chercher Enrico et Régi à la gare… Patrick le DJ installe sa sono…
Pat fait le tri des derniers invendus de l’année et Xavier fait les poussières… Doriane et Moi investissons la cuisine… Petit break vers 11 h 30, j’en profite pour aller chercher le courrier et il y avait la lettre de Martine… Et merde ! La détresse qui parfumait cette lettre venait plomber l’esprit de « fête » qui m’animait depuis le matin… Et merde encore ! Je ne pouvais pas laisser cette nana au bord de sa route d’enfer, faire comme si de rien était et continuer à préparer Notre fête ! J’essaye d’appeler quatre fois le numéro qu’elle avait donné sur sa lettre, sans succès… Je brieffe Xavier pour aller la chercher : C’est à 110 bornes et au nord du département. Circulation, intempérie, rien pour faciliter la vie ! A 13 h 10, Martine appelle enfin et je lui propose de l’accueillir maintenant. Aprés avoir fait le plein du camion, Xavier décolle à 13 h 30 A 19 h, mini réunion de la communauté pour informer tout le monde sur la nouvelle venue, tout en précisant d’éviter d’être désagréable avec elle au vu du contexte de son « extraction » familiale… En fait, Martine se faisait latter la gueule par ses frères tous les jours ! Arrivée de la môme à 20 h au Village et vu les marques qu’elle avait au visage… Dernière prise en charge de l’année 2016 Depuis, Martine retrouve un bout de sourire parmi nous, c’est un bonheur ! J’ai juste un dernier truc à rajouter : « Tu es chez toi ma poule, prends le temps qui faudra pour te reconstruire, nous t’y aiderons. Mais saches que tes blaireaux de frangins peuvent essayer de venir te rechercher quand ils veulent, je me ferais un plaisir de transformer leur tronche en steak haché ! » Brann du Senon